Qu’on l’appelle « labyrinthe » ou de « voie du milieu », celui-ci est un chemin solitaire, où l’on va la rencontre avec soi-même. On erre entre deux mondes, sans faire partie d’aucun d’eux. Que ce soit dans l’un ou dans l’autre, il faut franchir de nombreux obstacles pour arriver jusqu’à soi. Afin d’effectuer ce passage, il faut comprendre sa dualité, sa part d’ombre et de lumière, mais aussi laisser derrière soi ce qui nous ralenti. C’est un travail, bien entendu, très personnel, mais essentiel si l’on veut être soi. Cela implique qu’il faut, sans cesse, faire cette introspection, afin de ne pas se mentir, sans quoi, on se retrouve au point de départ.
Oui, ce chemin est une boucle temporelle, où l’on revit sans cesse les mêmes événements, les mêmes situations. Tant que l’on ne réalise pas ce qu’il se passe, on a tendance à se dire que le destin s’acharne sur nous. Puis, on réalise que ces expériences étaient des leçons que la vie nous inculquait. C’est ce qui nous permet de franchir des étapes, et de passer aux parties supérieures.
À chaque passage, derrière nous, on peut regarder derrière soi et regarder ce cadavre qui git derrière nous. Ce n’est que notre ancien « moi » qui est en train de pousser son dernier soupir. Au fil des étapes, on n’a plus assez de doigts pour pouvoir compter les morts et renaissances. On s’affranchit, une fois de plus, laissant toujours derrière nous, un morceau de plus.
Je ne sais pas si on peut en sortir réellement. D’ailleurs, je ne me souviens plus quand est-ce que j’y suis rentré. Qu’il soit labyrinthe ou chemin du milieu, celui-ci ne semble jamais s’arrêter. Les jours, semaines, mois, années, vies s’enchaînent. Et nous, pendant que cet univers évolue, nous avons la double tâche d’avancer en même temps que lui, et d’avancer pour nous. Mais jusqu’à quand ? Dites-moi seulement encore combien de temps… Combien de secondes dans l’éternité pour arriver jusqu’à soi-même ? Encore une fois… On se dit une dernière fois… Jusqu’à la prochaine…
©S.V – 3 avril 2017