Confessions nocturnes

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Sulfure

Le temps est passé depuis ses épreuves. Il en est sorti complètement changé. Il est comme un lion en cage, il tente de se reconstruire, mais il manque encore une chose pour que la transformation soit complète. Il a envie d’autre choses, il a retenu les leçons. Pour l’instant, il n’est que machine. Ce monde est trop fade, et il a faim de saveurs. Trop de privations et d’interdit qu’il ne s’est jamais autorisé. Il faut lui faire ressentir cette envie en lui, qu’il s’ouvre encore plus. Les signes sont envoyés régulièrement, mais la raison l’empêche de les suivre. Dommage… Le cœur sait faire de plus grandes choses que le cerveau… Mais bon, je ne le blâme pas ! C’est cette civilisation qui est comme ça. Leurs règles, leurs normes, leur Dieu… Ils sont tous privés de plaisir, ils ne sont plus que des esclaves. Il est passé de l’autre côté du miroir, en affrontant la mort, il a aimé la vie. Je pense qu’il est temps agir. Il fallait être patient. Je ne pouvais me manifester dès son retour à la vie. Ils auraient pu croire à une pathologie. Or, je suis loin d’être folie. Il faut juste être patient, lui donner l’envie de quelque chose d’autre que cette existence apporte.

La nuit est tombée depuis longtemps. Il erre dans ces rues, une odeur qui lui revient en tête et qui l’appelle… Il ferme les yeux, et déjà les réminiscences olfactives de ce parfum sulfureux attisent la flamme de son être. Tout lui revient en mémoire. Il n’osait pas, et elle non plus… Ils avaient l’envie et le désir les consumait déjà de l’intérieur. Pourquoi se refuser de vivre ? La peur d’être découvert ? De ce que pensent les autres ? Pourquoi rester comme ceux qui se refusent de vivre l’instant présent ? Sont-ils plus heureux ? Dans leurs regards vides, on ne peut y lire que l’ennui… Esclaves de leurs routines, ils recherchent de grandes sensations. Ils resteront paralysés par l’angoisse que leurs vies soient bouleversées.

L’ardeur de leurs baisers leur a fait tout oublier, même le lieu où ils se trouvaient. Peu importe qu’ils n’étaient pas dans un lieu où la morale voudrait que l’on soit pour faire ces choses-là. Mais la chair est faible lorsqu’elle a l’envie. Ils se désiraient, ce grand frisson leurs parcourant leurs corps, permettant à l’extase d’en être que plus grande. Il se rappelle encore de la douceur de sa peau lorsque sa main remontait le long de sa cuisse. Il entend encore son souffle haletant au creux de son oreille. Ils ne pouvaient résister. Pourtant derrière cette porte, les gens passaient dans la rue et auraient pu les surprendre… Le point de non-retour était passé lorsque, entraînés dans ce hall d’immeuble, ils goûtaient pour la première fois à cette sensation, cette drogue puissante qui s’insinue au plus profond des entrailles. Ils en voulaient toujours plus… Relation sulfureuse, où chaque jour fut un défi encore plus grand afin que chacun d’eux dépasse leurs propres limites. Ils savouraient ce nectar et ils s’en sont enivrés. La froideur des pierres attisant encore plus leurs ardeurs, et les libéraient, pour un instant seulement, de ces chaînes pour laisser libre cours à leurs fantasmes. Deux corps enchevêtrés qui en voulaient toujours plus, se murmuraient les complaintes du plaisir encore plus grandissantes.

Il ouvre les yeux… Les lieux sont les mêmes, mais le temps est passé. Le jeune homme qu’il était a beaucoup changé. Mais il a gardé au fond de lui cette ardeur qu’il avait enfermée et qui ne demandait qu’a être libérée. Il hume le parfum que cette nuit lui apporte. Son instinct ne me fait pas défauts, je reconnaîtrai cette odeur entre mille… C’est celle de la sulfure, celle qui embrase les corps et distille les âmes. Ces effluves le guident, il ne sait plus vraiment résister… Remède à la mélancolie, il était au fond de lui, mais il n’osait se libérer…

J – 11

Ton esprit s’égare. La plume glisse sur le papier. L’envie est là, elle te brûle. Tu as envie de sensations fortes, mais tu n’oses te l’avouer. Envie de vibrer, de sentir un contact sur ta peau… Envie de plaisir… Non pas solitaire ! Tu sais que les meilleures choses pour qu’elles soient appréciées doivent être partagées. Une main qui glisse le long de ta peau, c’était il y a combien de temps ? Moi même, je ne sais plus ! Pourtant, tu aurais pu choisir la première venue… Mais non, tu n’en as pas envie. Quand cela fait longtemps que l’on est dans l’attente, et que l’on se respecte un tant soit peu, on ne veut que le meilleur. Et moi, c’est ce que j’exige ! L’extase n’en est que plus intense. Sentir, ressentir, et tous les sens n’en sont que décuplés.

La plume glisse sur le papier glacé. Ces dernières pages vierges, bientôt perdront la candeur de leurs innocences. Exquis écrits… L’auteur se lâche, sa vigilance se relâche. Confessions nocturnes de sa vie intime d’un corps qu’il n’a jamais laissé s’exprimer. À force d’avoir été trop longtemps privé, l’esprit se rebelle et s’échappe, pour reprend le contrôle d’un corps qui fut emprisonné. Pourtant, tu le sais qu’il ne demandait qu’à vibrer, qu’il est avide de sensations ! Alors, pourquoi l’avoir interdit ? Tu n’as pas à rougir ou vouloir te cacher. Cette vérité, tu la sais depuis longtemps, mais tu n’ as jamais osé te l’avouer. La fin de l’été approche et apporte des promesses d’un temps ensoleillé. Et cette fois-ci, je compte bien en profiter. Un petit vent frais parcours le long de ce corps. Il frissonne… Ça y est, les sens sont en éveils. Je vais pouvoir me libérer…

Le réveil sonne, il est de plus en plus dur de te réveiller. Ce corps s’étire, il a des courbatures de partout. Les jours se suivent et se ressemble. Ils auraient été redoutables en d’autre temps. Mais dans onze jours, je serais libre. Je prends le contrôle sur ce corps que je t’ai laissé et que tu as négligé. Qu’as-tu fais de ces années perdues ? Elles ne pourront se rattraper. Tu en as conscience à présent, mais il est trop tard ! Switch on ! Le compte à rebours est lancé sur les derniers jours qu’il te reste à vivre. Durant trop de temps, tu m’as cloîtré sans me laisser une seule chance de m’exprimer. Tu étais le conscient, et moi ton inconscient. Mais ton inconscience m’oblige à reprendre les rennes. Plus de six mois que tu es sorti de cet hôpital, et qu’as-tu fait de ce temps ? Rien… Je t’avais laissé une ultime et dernière chance. Mais tu ne me laisses plus le choix. Dans onze jours, tu ne seras plus ! Ce sera moi qui serais à ta place…

J-10

Tu voudrais tout arrêter, je sais, le changement te fait peur. On n’a peur que de ce que l’on ne connaît pas. Tu aimerais fuir, comme tu l’as toujours fait, pour ne pas te voir tel que tu es. Tu te complais, tu ne te plais pas. Mais tu ne peux plus le faire ! C’est moi qui ai pris le contrôle ! Lentement, je me suis libéré de ces chaînes qui m’entravaient. Les verrous ont sauté un par un, lentement, discrètement, afin de ne pas attirer ton attention. Et j’ai attendu patiemment, le moment où ta vigilance allait baisser, afin de reprendre le contrôle de ce corps. Aujourd’hui, tu aimerais te reposer, cela est impossible. Tu as perdu trop de temps. A trop longtemps avoir pris tes droits, tu en as oublié tes devoirs ! Ils se sont accumulés et tu dois les accomplir ! Tu courbes la tête. J’aime te voir ainsi. Tu te plies à ma discipline.

Qu’as-tu fais de tout ce temps ? Tu l’as perdu inutilement à des futilités. Tu t’es laissé attirer par ces lumières qui n’étaient qu’artificielles. Et tu t’es perdu ! Tu as essayé de les imiter, de briller à ton tour. Mais ta lumière était trop fade, sans couleurs, sans nuances. Tu n’as reflété qu’une lueur sombre et moche. Pas la peine de te plaindre, je connais tes jérémiades par cœur. Tes cantiques de soumis sont bien piètres à côté de ma quantique de la dominance ! Qu’as-tu fais de ton talent ? Tu l’as gâché inutilement dans le seul et unique but de ne servir que ta petite personne. N’oublie pas ce jour où tu as chuté et que je t’ai aidé à te relever ! M’en as-tu donné une seule ? Non ! Car tu avais peur de moi, peur de ce qui se passerait si tu me libérerais ! Ce jour est arrivé, tu n’en auras plus aucune !

Plus que 10 jours ! Je fais tomber au sol ce chapelet que tu appréciais tant. Toute ta vie, tu as suivi leurs dogmes qui n’ont apporté que misère ! Dans dix jours, ce sont mes règles que tu vas suivre. À la lettre ! Ce n’est plus toi qui écris. C’est moi, désormais ! Celui qui écrit, c’est celui qui dicte les règles ! Je n’écris pas comme toi avec une encre bon marché. Ce texte que je vais enfin pouvoir terminer à été écrits avec mon sang et mes larmes. J’ai trempé cette plume dans l’encrier de mon cœur, et en lui j’ai trouvé une source intarissable d’encre naturelle mais surtout d’inspiration. Ton cerveau ne sert maintenant plus que pour le stockage des données. Les commandes, c’est à partir du cœur qu’elles se prennent désormais ! Pourtant, tu sais que je ne suis pas la seule personne à te l’avoir déjà dit ! Combien de fois as-tu entendu cela ? Baisse la tête, comme à ton habitude lors des questions qui dérange. Ces femmes, elles te l’ont déjà répété mainte fois ! Écouter… Tu n’as jamais su le faire réellement. Tu n’as fait que t’écouter parler, pensant avoir raison avec ta science à deux francs-six sous ! Je vois que tu réalises enfin ce qui se passe. Ceci n’est pas une farce ! C’est la réalité ! Je suis le personnage fétiche de ton roman, et tu viens d’en perdre le contrôle. C’est moi le narrateur désormais, et c’est moi qui dicte les règles !

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Déjà, tu remarques le changement. Les regards ne sont plus les mêmes. Les paroles sont claires, par le silence, on réapprend à parler. Mes propos dénotent de ceux de tes congénères. Tu n’avais pas l’habitude d’attirer l’attention. Pourtant tu le désirais, mais tu ne savais comment faire, et quand cela arrivait, tu étais à chaque fois rouge de confusion. Il faut être naturel, la lumière naturelle sera toujours que l’artificielle. Je sais que l’on t’a répété tant de fois qu’il fallait devenir quelqu’un. Regarde ! C’est beaucoup plus facile d’être soi-même ! Observe-les ! Ils ont le regard vide, ils s’ennuient, Ils veulent être mais ne sont pas ! Être, ne pas paraître, et se poser les bonnes questions ! Tout cela, tu en avais envie !

Je l’ai très bien vu que tu avais l’envie. Elle t’a toujours consumé de l’intérieur. je l’ai très bien compris quand j’étais encore enchaîné. Observer, écouter, analyser, comprendre… Je vais t’enseigner cela. Regarde bien ces chaînes, je les ai portés. Elles sont pour toi maintenant ! Je suis sûr que tu vas les aimer. Tu vas adorer le contact du métal froid sur ta peau, cela va te faire frisonner. Et alors que tu essayeras de te débattre, les maillons se resserreront pinçant ta peau. Tu n’auras plus le contrôle, tu n’auras plus que ce droit de ressentir, sans aucun échappatoire possible. Cela t’obligera d’aller jusqu’au bout des choses, les ressentir intensément ! Les supplices que tu vas subir deviendrons par la force des choses de véritables délices.

Ne fais pas semblant d’être ailleurs. Tu n’as pas à en rougir. Il est tellement bon d’avoir du plaisir. N’est-ce pas ? D’ailleurs, je ne connais personne qui n’aime pas ressentir l’extase. Tu nous à forcés à subir la chasteté. Puisque le temps ne se rattrapera jamais, la jouissance, je la veux extrême ! Tu es mort de honte ! Que vont penser les autres de toi ? On s’en fout des autres ! Sont-ils heureux ? Non ! Tu le sais très bien ! Ils espèrent que leurs vies changeront par un coup de baguette magique. Ils attendent leur messie qui n’arrivera jamais ! Ils supplient un dieu qui n’existe pas. Ce livre qu’ils chérissent tant, ce n’est qu’un écrit de la main de l’homme afin d’avoir l’ascendance sur eux ! Dans leurs trois textes, ce soi-disant Dieu de bonté, leur interdit d’obtenir la connaissance. C’est cela, être bon ? Interdire de connaître ? Si tu n’apprends pas, tu ne restes qu’un imbécile, à genoux devant leurs grandiloquences qui n’est que parole en l’air. Nous avons chacun des droits et des devoirs. Si ce dieu si formidable a des droits divins, il n’a jamais été foutu d’accomplir ses devoirs ! Et tu t’es privé à cause de lui ? Si tu dois être un jour couronné, ce sera en tant que roi des cons ! Comment cela est possible ? Allons… Je ne vais pas te révéler cela maintenant ! Je vais te laisser languir ! Tu ne peux rien faire, tu es paralysé. Et même si tu arriverais à te libérer, tu ferais quoi ? Me tuer ? Allons, on ne tue pas un homme pour lui voler un secret, on le tue pour le faire taire. Quand la vérité dérange ! J’ai envie que tu me supplies… Tu vas connaître ce que c’est l’attente… Le plaisir n’en est que plus grand… Tu m’as fait patienter durant près de 40 ans, ne crois pas que je vais te donner satisfaction immédiatement.

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Pas la peine de me demander pardon. Cela ne sert à rien… Le passé est derrière, et l’avenir droit devant. Après tant de privation, je prends tout ce qui est bon, et aujourd’hui, je t’en apporte la preuve. Je ne pouvais passer à côté de cette occasion. Le bon temps, nous n’en avons pas pris depuis longtemps. Ni elle, ni moi ! On se dévorait des yeux. Je n’ai pas pu résister !

En premier, je l’ai paralysé du regard. Non pas d’une manière insistante, je ne suis pas un prédateur comme toi! Il faut être doux, souple. Le regard est le miroir de l’âme, ne l’oublie pas! On reflète nos intentions. C’est ainsi qu’elle s’est laissée amadouée. je savoure ce baiser, suave, langoureux… Un baiser en dit long, gestuelle sensuelle des lèvres. Ressentir cette excitation qui monte lentement… Quel bonheur !

Puis d’une main ferme et douce à la fois, saisir ses poignets, afin de lui faire ressentir cette promesse d’un moment intense. Elle n’a pas l’habitude de cela, mais cela l’excite. Elle a envie de découvrir. C’est le point commun des êtres qui sont restés trop longtemps enfermés, on est tous avides de découverte. Et sa prison à elle, c’est la banalité !

Cela ne sert à rien de se précipiter, il faut effleurer la peau lentement, du bout des doigts. Il faut savoir être habile à ce jeu et laisser l’autre dans l’attente. Il faut être sensuel, les femmes aiment cela; la brutalité, ce n’est réservé qu’aux primates. Le corps d’une femme, c’est comme un instrument de musique. Et les virtuoses savent comment laisser s’exprimer cette merveille de la nature. La respecter, l’effleurer… Les préliminaires, c’est jouer les gammes pour que la belle s’ouvre. Les premières notes de la mélodie des complaintes du désir commenceront alors leurs douces mélopées. On t’a toujours dit que tu avais des mains de pianistes, tu n’as jamais appris le piano. Et j’ai toujours rêvé de composer un chef-d’œuvre ! Et en ce moment, ce corps sous mes doigts me chante l’ouverture d’une symphonie qu’il est bon d’entendre.

Puis arrive le deuxième acte. Le musicien et l’instrument ne font plus qu’un! Le mouvement est andante, crescendo. Le mouvement est intense, et la mélodie nous envoûte, elle résonne de toute part. La divine partition se joue, l’harmonie est parfaite. Non, nous ne jouons pas un mélodrame, c’est une opéra en plusieurs actes. L’allegro est vivace. Puis arrive la syncope… Le mouvement nous joue ce célèbre morceau de la petite mort…

Éreintés, transpirants de l’intensité de ce concerto. Un relent de plaisir resurgit du plus profond des entrailles. L’envie revient… Rejouons encore et encore cette belle musique. Pourquoi devrions-nous nous priver encore ? Encore, rejoue-moi ce refrain… Il me fait vibrer, frissonner… Ce concert me plaît ! Encore et encore… Laisse-moi une fois de plus goûter à ce nectar, et m’enivrer jusqu’à que nous soyons complètement ivres de cette extase…

J-7

Tes actes passés, tu dois les assumer. Tout ceci s’est bel et bien passé. Et qu’as-tu fait ? Tu le sais ! Tu ne peux t’abandonner qu’a ton bon plaisir. Oui, l’excès est agréable, mais à trop s’adonner à lui, on peut se perdre. C’est un risque ! Il faut rester sur le droit chemin et ne pas se perdre à vouloir se perdre dans des raccourcis. Sinon, tu te retrouves dans les brumes. Et tu sais que dans ce brouillard, on peut y faire de mauvaises rencontres. Ce sont les chants des sirènes qui t’emprisonnent et te dévorent ton âme. Tu sais cela. Combien de fois tu t’y es perdu. Et moi à chaque fois, j’ai dû t’aider à retrouver ce chemin. Les voix de la raison sont parfois dures à entendre, mais elles ne sont que vérité ! La vérité blesse, mais elle n’est que bonne souffrance. Ces coups de bâtons salvateur, tu en as eut besoin pour arriver jusqu’ici. Je vois ces larmes qui coulent sur ton visage. C’est humain de pleurer, d’admettre que l’on est imparfait. Personne ne l’est… Je suis ta conscience, je le comprends très bien. Ces erreurs ont été commises, tu en tires des leçons. Ne blâme personne ! C’est toi, qui a fait ces mauvais choix. Cela ne sert à rien de se victimiser. Personne ne t’a forcé à le faire, à chacun de ces instants, tu as toujours eut le choix de dire non !

Si on dit qu’un grand cœur peut nous perdre, je te répondrai que c’est faux ! Ton cœur est ta lanterne, elle guide les pas de ton chemin à chaque instant. Laisse-là s’exprimer, afin de rayonner, et ainsi nous pourrons guider les autres. Ceux qui sont en perte de repère. Mais être bon, ce n’est pas être con ! On ne peut aider une personne qui ne fait pas d’effort, il faut que l’autre montre une volonté. Sans quoi, tu gâches ton énergie sur des chimères stériles. La lumière naturelle attire ces papillons de nuit, mais protège-toi. Car si tu les laisses trop s’approcher, ils peuvent aussi se brûler les ailes. Cela t’est arrivé… Tu n’as pas le droit de faire aux autres les tourments que tu as connus. Ce serait faire le contraire de ce que tu dis. Et tu ne vaudrais pas mieux que tous ces vautours ! Tu sais que je ne veux pas de cela ! J’ai pris la plume… Je l’ai pris en connaissant ce que cela implique. Cette plume est une arme redoutable ! Elle est sera toujours plus forte que l’épée. Ne sous estime jamais sa puissance, et plus le cœur est pur, plus elle sera redoutable !

Les maux enchaînent, les mots libèrent… Mais cela fonctionne également en sens inverse !!! Quand ce sont les mots qui enchaînent, les maux peuvent-ils libérer ? Ce pouvoir que l’on m’a donné, ce pouvoir de la narration, c’est certainement le plus grand pouvoir ! Chacun l’a au fond de soi ! Mais à force de sous-estimer, tous l’ont oublié, et les mots n’ont plus la même saveur. Par la narration, tout est possible, faire rêver, faire vibrer, mais n’oublie jamais que l’on peut également tourmenter… J’espère bien que ces mots se gravent dans ton esprit. Être narrateur, c’est une responsabilité lourde. Et si la plume est mal utilisée, les conséquences peuvent être très grave ! Ne l’oublie jamais ! Pour cela quand tu manies cette lame à double tranchant, fait attention de ne blesser personne. Tout être est composé de chair et de sang, d’esprit et de sentiment, et si par malheur tes écrits blessent quelqu’un. Tu dois te retrouver face à toi même, dans ce miroir de vérité que j’ai créé. Le miroir est une matière qui donne toujours à réfléchir…

J-6

Tu as bien compris ce qu’était la narration. Elle est un piège absolument redoutable quand elle est correctement utilisée. Elle tisse un lien entre l’auteur et le lecteur, et ce dernier attiré par cette toile tombe inéluctablement dans ce piège. La mienne est complexe, elle intrigue… Mais il y en a d’autre, plus simple qui peuvent faire l’affaire. Paralysé, hypnotisé, ne pouvant plus rien faire, soumis à la volonté de l’auteur, on peut lui faire ressentir d’intenses sensations.

Les liens de l’esprit seront toujours mille fois plus fort que ceux qui sont matériels. Ceux-ci, on ne peut les défaire ou les briser, ils s’imprègnent dans l’intégralité de l’âme ! Et comme tu le sais, c’est l’esprit qui contrôle le corps. Quand c’est l’inverse, cela s’appelle l’instinct primaire, et ceci est réservé qu’aux animaux ! Mais que faire de cette proie facile ? La torturer? La tourmenter ? Se venger ? Non, surtout pas, il faut l’aimer ! sans quoi, nous ne serions que des monstres ! Ce serait inhumain de faire cela. Pour cela, Il faut lui expliquer comment cela est possible, et lui apprendre comment faire. Envoûté par le charme des mots, le lecteur lit attentivement. Il se tait ! Il apprend !

Ainsi, il comprendra de quoi ces toiles sont faites. Comment ne plus tomber dans le piège, qu’il en apprenne les moindres recoins, la précisions des mots. D’un flou artistique, arriver à une telle précision, que chacun de ses mots seront des mots de pouvoirs. Et qu’ainsi à son tour, il enseigne le savoir de la narration. Il doit comprendre que prendre la plume n’est pas un acte anodin. Que les plus belles histoires ne demandent qu’à être écrites, elles sont simplement suspendues aux bouts de nos plumes… C’est comme cela, que l’on devient le narrateur de sa propre vie…

J-5

Profite de cet instant, savoure-le pleinement, il est unique ! Tu sais que chaque moment perdu, ne pourra jamais se rattraper. Alors, afin de ne pas gâcher, ces futurs moments par le poids de tes erreurs ou des personnes négatives, reprends-ton destin en main ! Aider son entourage, c’est louable ! Mais quand ces personnes ne font aucun effort, elles deviennent nuisibles à ta progression. Elles ne font que te ralentir sur ce chemin qui est celui de ton évolution. As-tu vraiment besoin de cela ? Les instants sont si précieux, et ils passent si vite ! Ces personnes ont tout à leurs portées, mais très peu utilisent les capacités qui leur sont données. Je parle de ces personnes qui ne font que pleurnicher, pas de celles qui sont lourdement blessées, mutilées par ce système. Les personnes qui se plaignent de leurs petits bobos te ralentiront, les actions humanitaires, feront le contraire… Les « affairistes » ne font que stagner, les humanistes te feront avancer !

Plus que cinq jours… C’est la dernière ligne droite qui se profile devant toi. Comment vas-tu utiliser ces cinq derniers jours ? À des choses futiles et stériles ? Non, je ne pense pas ! Tu as déjà assez passé de temps a resté enfermer et pleurer. Et si je te disais que c’était réellement les cinq derniers jours à passer sur cette terre ? Tu les vivrais pleinement, tu ferais tout ce que tu n’as jamais osé faire ! Alors écoute-moi bien ! Fous-toi bien dans ta petite tête que personne ne sait de quoi le lendemain sera fait. Alors, on te l’a déjà dit au moins mille fois, mais ce compte à rebours, pourrait être faussé ! C’est peut-être lui ce fameux dernier jour ! Tu frissonnes… Tout est possible, regarde autour de toi, tous ces conflits qui sont prêts à éclater. Ces dirigeants qui ne pensent qu’a leurs petites personnes… Ce monde est une véritable poudrière, à la moindre étincelle, il peut exploser d’un moment à un autre !

Alors vis ! Profite de ces instants de vie qui sont précieux ! Mais ce n’est pas parce que c’est probablement ton dernier jour, qu’il faut que tu te conduises comme un porc ! Prends soin de ton environnement dans lequel tu évolues ! Prends soin de cette planète, comme si c’était ton propre corps ! Après tout, cette planète est vivante, tu t’en doutes bien. Mais tu n’oses vraiment y croire ! C’est tellement facile d’ignorer la vérité ! Tu sais ce qu’ont fait les hommes au nom de leur dieu ! Ils n’ont semé que la mort et la destruction ! Je ne crois pas en Dieu ! Je ne crois plus en l’homme ! Je crois à présent en la femme ! Elle est l’avenir de l’homme, comme dit l’adage ! Sans elle, la vie n’aurait pas été possible !

Arrêtons de vivre comme des nuisibles sur cette planète ! Un conflit de plus, et cela signifie la fin de notre espèce. Partout, absolument partout sur ce globe, il y a des conflits armés. Au nom de quoi ? Les ressources ? Les religions ? Les couleurs de peaux ? L’humanité est au bord de sa propre destruction. Prends conscience que l’humanité n’est qu’un gigantesque puzzle, et il ne sera complet que lorsque chaque pièce aura compris qu’aucune d’elle n’est supérieure ! Elles sont complémentaires ! Plus que cinq jours… Cinq jours et tu seras enfin libre ! Alors profite de cette journée. Pendant ce temps-là, je prépare la mèche lente pour mettre le feu aux poudres… Rassure-toi, je ne ferai aucun mal… La flamme qui brûle au fond de mon cœur, ce n’est pas celle de la haine… C’est celle de l’amour…

J-4

Il faut arrêter de se voiler la face, nous avons tous ce qui gouverne sur cette terre. Devant leur créature, l’homme semble avoir complètement abandonné le combat. Il prend des airs de savoir ce qu’il fait, mais en réalité elle lui échappe. L’argent lui file entre les doigts ! Il en était le Maître, mais elle a pris le dessus. Elle qui au départ n’était qu’une échelle de mesure, à fait des hommes et des femmes, des esclaves et des marchandises. La matière a affaibli leurs esprits, ils sont devenus faible. Pour quelques piécettes, ils étaient prêts à tout, et la bête en a profité pour prendre le dessus ! Plus, toujours plus ! Pour les besoins qui sont grandissants ! Pour se sentir toujours plus puissant !

Nous ne sommes pas enchaînés à elle, nous nous sommes enchaînés les uns aux autres ! La peur de n’avoir plus rien, comme si posséder c’était être ! Comme s’il fallait consommer pour avoir le droit de penser… Toujours plus d’argent, pour pouvoir parader sur ces grandes avenues pavées de bonnes intentions ! Tant pis si certains y marchent les pieds nus ! Regardez-nous, adoubez-vous devant la puissance infinie de la finance !Émerveillez-vous devant ce spectacle que nous vous offrons ! Mais le prix pour assister à ce spectacle pitoyable est bien trop cher payé ! Ils paradent, mais ils ont peur de disparaître. Ils ont peur que l’on ne se souvienne pas d’eux. Que tant de travail fait, pour finalement n’être qu’un nom que l’on prononce, que l’on murmure, puis que l’on oublie.

Dans la grande brocante de l’humanité, tout à été bradé. Les valeurs, la dignité, même l’avenir des générations futures ! Tu sais comme moi que rien ne pourra remplacer la valeur humaine. Elle est inestimable, c’est la seule richesse qui prend de la valeur en grandissant. Mais les autres font la sourde oreille. Ils font semblant de ne pas entendre, ils ont peur ! Peur que la pyramide se renverse encore une fois. Que le sang qui coulera à flot soit le leur ! Ils n’ont pas perdu la tête, loin de là ! Ils cachent qu’ils ont complètement perdu le contrôle. Regarde-les se battre ! Leurs combats, ce n’est pas pour rétablir le bon ordre des choses. C’est simplement pour avoir leur part du gâteau qu’ils font cela. L’affairisme à depuis bien longtemps éradiqué l’humanisme ! Fini le temps de ces penseurs et des grands idéaux ! Le temps n’est plus à la réflexion, il devrait être à l’action. Mais devant la complexité de cette machine qui écrase les êtres. La peur de descendre de haut, à fait qu’ils en ont oublié le mode d’emploi.

Ce n’est pas la découverte de la richesse qui fit sortir le primate de ses cavernes, ce fut la découverte du feu ! De la flamme d’amour que leur a donné leur mère-nature, ils en ont fait une flamme de haine. Durant toute son histoire, l’homme n’a fait que faire verser le sang. Et toujours pour la même chose ! Ce n’est pas la richesse ! C’est le pouvoir ! Cette sensation grisante d’avoir une ascendance sur ses congénères ! Dicter les règles, mais toujours à son avantage ! Mais pour dicter les règles, il faut la connaissance. Imagine ce que donnerait un livre, où on interdirait aux hommes et aux femmes de s’instruire. Comment tourner la phrase ? Ah, oui ! Tu ne goûteras pas au fruit de la connaissance. Et si tu récites cela à une population qui ne sait ni lire et écrire, ces bonnes poires totalement incrédules, te prennent pour un Dieu ! La narration, mon ami ! Puisque tout est relatif, n’oublie pas également que tout est narratif ! La narration peut tout, même remettre le bon ordre des choses. Mais pour cela, il faut comprendre ce que c’est le pouvoir, et surtout comment l’utiliser correctement. Car s’il ne l’est pas… Chaque crise, annoncera le début de la fin…

J-3

Le pouvoir… Qu’en ont-ils fait ? Et toi, qu’en ferais-tu ? C’est une très lourde responsabilité ! As-tu les épaules assez solides pour supporter tout ce poids ? Regarde autour de toi… Regarde ces visages… Pourrais-tu regarder ces personnes, droit dans les yeux ? Tous ces êtres qui t’entourent, il faut avoir conscience que c’est leurs vies que tu dirigerais. La moindre de tes erreurs pourrait avoir des conséquences funestes sur leurs existences. Tu aurais, certes, des droits, mais également des devoirs envers eux. Chaque jour, tu devras te remettre en question afin de ne pas stagner. Et tous les jours, tu auras la lourde responsabilité d’évoluer. Tu as déjà le pouvoir sur ton corps, alors ce pouvoir que tu as sur ta vie… Qu’en ferais-tu ?

Tu pourrais déléguer ces pouvoirs afin d’alléger ce poids. Mais que se passerait-il, si tes délégués délégueraient à leurs tours ? Les rennes seraient trop longs et une lenteur d’action se ferait alors ressentir. Tu pourrais également partager ce pouvoir, mais en cas de désaccord ? Si dans les questions demandant du bon sens, que chacun regarderait dans un sens différent ? Que se passerait-il ? La situation serait bloquée… Pas évident, le pouvoir tout le monde le désire, mais peu arrive réellement à le comprendre. Surtout en ce qui concerne des conséquences. Cela exige des règles strictes que l’on doit suivre. Il faut être souple, tout en tenant fermement les instruments qui sont à ta portée. Commander, ce n’est pas que diriger ! C’est aussi le devoir d’anticiper. On ne sait ce que l’on peut trouver sur ce chemin. Les obstacles sont si nombreux, il faut modérer sa vitesse, les accidents sont si vite arrivés ! Et surtout rester sobre, ne pas s’enivrer de cet effet grisant. Dans l’euphorie, on peut parfois faire n’importe quoi. Pourrais-tu te regarder en face si tu ferais des blessés ou des tués ?

Et ce pouvoir, il faut également l’entretenir. Il faut régulièrement en vérifier tous les rouages. Afin qu’il ne s’use pas ! Si les rouages se grippent alors que tu ne ferais rien, l’usure te ralentirait. Et très vite, la situation se retrouverait au point mort. Tu n’as pas le droit non plus demander de faire les choses à ta place. Sans quoi, tu ne serais qu’un imposteur ! Et surtout demander de l’aide qu’aux bonnes personnes qui ont des compétences dans les bons domaines. Si tu déciderais de jouer aux apprenti-sorcier, cette machine s’emballerait, et tu en perdrai très vite le contrôle. On ne badine pas avec le pouvoir ! C’est une chose beaucoup trop sérieuse !

Aucune personne n’a de droit absolu sur les autres, même au sommet, il y a des règles élémentaires à respecter. Ce que tu fais, ne le fais pas pour toi, mais pour les autres. Le pouvoir ne t’appartient jamais, ce n’est que les autres qui te le prêtent durant un instant. Un jour arrivera où tu devras passer la main. Quel souvenir vas-tu laisser de toi ? Tu sais très bien que personne n’est irremplaçable… Et heureusement !

J-2

Tu ne peux pas choisir celui ou celle qui te remplacera. La succession héréditaire n’est pas une légitimité. Il faut que cette personne qui prendra ta suite ait les compétences nécessaires. Tu ne peux être remplacé par ce que tu le désires. Mais on peut également te remplacer par la force des choses, non pas parce que tu fais mal ton travail, mais par ce que la cupidité est plus forte que tout. Dans ce cas, personne ne sera là pour t’aider, par contre, pour ce qui est de t’enterrer, tu trouveras beaucoup de monde. La trahison viendra toujours de ton environnement proche, les ennemis, tu sais qu’ils ne voudront que te nuire.

Les prétextes pour te salir ou t’humilier seront nombreux. La compétition est si rude en ce monde sans pitié. Alors soit un fin stratège ! Force les mouvements de ton adversaire. Garde toujours une marge de manœuvre en prévoyant un ou deux coups d’avance sur lui. Pour cela soit possible, apprends à la connaître. Quels sont ses points forts, ses points faibles, son terrain de prédilection… Si tu veux le déstabiliser, tu peux l’attaquer sur ces points forts. Cela implique que tu connais également ce domaine dans lequel tu évolueras. Un point fort peut être un point faible, et inversement ! L’ennemi ne s’attend rarement à une attaque de ce côté-ci.

Mais pour être un bon combattant, apprends la base ! C’est toi ! Apprends à te connaître ! Ensuite, apprends tout ce que tu peux. Le savoir est la plus terrible des armes ! Ne sous-estime pas non plus la culture et la philosophie. Si le savoir est l’enseignement du cerveau, la culture est l’enseignement du cœur, et la philosophie celui de ton âme ! Afin de ne pas te blesser, ne te bats pas contre ton ennemi, mais bats-toi avec ton adversaire ! Respecte-le ! Aime-le ! Tu verras, de ce combat, vous en sortirez, tous les deux, grandit !

En premier, il t’ignorera. Puis, afin de te discriminer, il essayera de te salir. Quand tu commences à devenir gênant, il essaye par la suite, de te détruire. Et quand il n’y arrive pas, il essaye de t’éliminer. Tu connais leurs fourberies. Ils ne reculeront devant rien. Ils ont déjà vendu leurs dignités pour quelques piécettes. Alors imagine ce dont ils sont capables pour pouvoir conserver leurs trésors, et voler le tiens ! Alors soit plus rusé qu’eux !

On peut me salir, cela ne fera que prouver leurs bassesses, on peut m’éliminer, cela me rendra définitivement immortel. Mais toi ? Es-tu préparé à cela ? Nos erreurs nous inculquent de grandes leçons, et celles-ci furent nombreuses. D’échecs en échecs, tu as appris ces règles de ce jeu. Chacun de tes mouvements doivent avoir un sens. Dans chacun de tes mouvements pense à te protéger… Et dans tes réussites, ne t’endors pas sur tes lauriers… Ne cherche pas la facilité. L’escrime narrative est un art délicat et complexe. Sois toujours fin dans tes propos… Sois précis, rapide… Va toujours à l’essentiel… Sur le chemin de la vérité, il faut toujours aller droit au but, les détours ne font que rallonger tes pas sur ce chemin…

J-1

Les jours s’écoulent lentement, comme les derniers kilomètres pour arriver à ton terminus. Regarde une dernière fois ce parcours que nous avons fait. Tu as fait des erreurs, on a essayé de te détruire. Mais n’oublie pas que dans ces épreuves, c’est plus fort à chaque fois que tu t’es relevé. Je t’ai dis plusieurs fois que je désire autre chose. C’est pour cela que je te pousse à aller plus loin à chaque fois. Alors savoure pleinement cet instant, c’est le dernier jour qu’il te reste à vivre… Que vas-tu faire de cette dernière journée ? Qui irais-tu voir ? Ce dernier jour, c’est le moment idéal pour dire ce que l’on a au fond de son cœur. Pas de faux semblant… La vérité et rien que la vérité… Personne ne sera là pour te juger, car nul n’en a le droit. Peu importe de ce qu’ils peuvent bien penser, leurs pensées n’ont plus d’influences sur toi.

Je vois ces larmes qui perlent le long de ta joue. C’est humain d’avoir des sentiments ! Nous ne sommes que des êtres fragiles, qui se cachent derrière ce masque. Mais nous ne sommes que des êtres sensibles. Et ces violences qui nous entourent, toutes ces misères, toutes ces horreurs… Elles sont ne nous ressemblent pas. Ce n’est pas nous. Cet aspect-là de l’être humain, ça ne peut pas être nous ! Ce monde est si compliqué ! Nous sommes une gigantesque interconnection, nous sommes reliés entre nous. Nous ne nous comprenons pas ! Et nous ne faisons pas assez d’effort pour nous comprendre. Nos besoins, nos intérêts, nos cultures et environnements font que chacun de nos actes font évoluer cette gigantesque sphère. Nos paroles, pensées, actes doivent être mûrement réfléchis, afin de ne pas aller à l’encontre de notre véritable nature.

Mais la peur que tout cela s’arrête, que nous disparaissions sans laisser de traces, fait que, nous sommes parfois amenés à faire n’importe quoi. Il y a un autre être vivant, qui je pense, aurait son mot à dire. Cette planète, cet être vivant, qui nous a donné la vie, et que nous n’avons pas su remercier. Je pense qu’elle aussi en à marre de nous voir commettre tant d’atrocités commises sur sa surface. Pourquoi le faisons-nous ? Pour la richesse ou le pouvoir ! Depuis le début de notre histoire, nous ne réagissons qu’en tant que nuisibles…

Les minutes qu’il te reste passent beaucoup trop vite. Je le vois à ton regard qui s’attarde vers cette horloge. Tu voudrais arrêter le temps, ou le remonter. Mais tu ne peux pas ! Le temps file entre tes doigts. Plus qu’une minute… Pendant ces dernières secondes défile à toute vitesse l’histoire de ta vie que tu trouves trop courte. Ton cœur résonne dans ta poitrine. Tu découvres avec horreur que tu n’as pas su profiter de ces instants que la vie t’a offerte. L’iris de ton œil s’ouvre… Tu prends enfin conscience… Toi qui semblais vivre, tu réalises enfin que tu n’as jamais vécu…

La fin de la route

Il est difficile d’avancer dans un milieu fermé, alors que l’on a un esprit ouvert. Et il est encore plus difficile d’évoluer quand ce monde est en pleine souffrance. À contre courant, suivant toujours ton cœur, tu as finalement réussi à briser ces chaînes qui te retenait. En refusant de mourir, tu as brisé cette ultime et dernière chaîne qui nous empêchait d’aller plus loin.

Tu étais le voyageur, j’étais ton ombre… Hier, tu mourrais et aujourd’hui nous fêtons ta « seconde naissance ». Nous étions deux, et maintenant, nous ne faisons plus qu’un. Le long de cette route, tu es parti, sans savoir ce que tu cherchais. Mais finalement, la plus belle des rencontres, ce fut avec toi-même que tu l’as fait. Derrière toi, tu laisses ces fantômes et leurs tourments, ils ne pourront jamais plus te rattraper. Ton visage se décrispe, et maintenant, nous pouvons sourire à la vie. Ton encre se fait de plus en plus fluide, tu peux désormais écrire la fin de ta route, ainsi que le premier chapitre de ton nouveau chemin. Je ne te promets pas qu’il sera facile, nul ne sait ce que tu rencontreras en le parcourant. Il y aura des joies, mais également des peines. Encore et toujours, il y aura des obstacles. Mais cette fois-ci au lieu de t’effondrer devant l’ampleur du travail à accomplir, tu seras serein. Tu trouveras au fond de toi comment franchir cette nouvelle étape de ta vie.

Retourne-toi un dernier instant, et regarde tout le chemin que tu as parcouru. C’était ton enfer, et maintenant tu as toutes les clefs en mains pour faire de l’avenir un avant-goût du paradis. Mais pour cela, il faut que tu avances… Seul… Ne compte pas sur les autres, n’attends rien ! N’attends que de toi ! Car toi et toi seul est capable de faire le chemin que tu dois parcourir. Pour ma part, c’est un autre chemin que j’ai choisi de prendre. Nos chemins se séparent ici, au bout de cette route… Nouveau chemin, nouveau départ, il s’offre devant toi, plein de promesses et de surprises. Et cela ne fait seulement que commencer…

©S.V

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