
Jour 5
Le printemps est arrivé ce matin. C’est le temps des fleurs, et comme chantait Dalida, nous ignorons la peur et les lendemains auront un goût de miel. L’équinoxe ou l’instant où l’obscurité et la lumière sont à l’équilibre est un symbole fort. Le Yin et le Yang pourraient très bien résumer les instants que nous vivons actuellement. Comme disait également Démocrite, la parole étant l’ombre de l’action, chacun de nos actes sont mis en lumière. Les belles, tout comme les mauvaises actions seront contrastées. On peut ne regarder que le sombre, tout comme le lumineux, mais l’on peut prendre également du recul et regarder l’ensemble dans sa globalité.
Le printemps, nous le savons bien, que cette saison annonce le renouveau. Mais tout comme l’automne, c’est une saison de transition. C’est le passage de la saison sombre à la saison lumineuse, c’est a ce moment que Dame Nature se transforme et donne ainsi la vie.
C’est un secret de polichinelle, nous le savions que notre société était malade. Rongé par l’égoïsme, les maladies, la violence, les inégalités… Qui était réellement heureux dans notre société ? Nous savions que la plus grande peur, après celle de mourir, était celle de ne rien avoir. Notre société de consommation, avec son « Je consomme, donc je suis » était épuisé. Le réchauffement climatique était une réalité l’on savait, mais que prisonnier de notre confort, personne n’osait faire le premier pas. La nature se transforme, et puisque nous cohabitons avec la nature, nous sommes forcés à nous transformer.
Ce confinement, prends des airs de chrysalide. Nous étions chenilles, et là nous sommes dans nos cocons. Certes, tous les cocons ne se valent pas, mais nous n’avons pas le choix. C’est l’évolution qui veut cela, cela fait partie des règles essentielles de la vie. D’ici quelque temps, nous serons deviendrons papillons afin que nous puissions aller plus loin, mais également plus haut…
©Stéphane Lévêque – 20 mars 2020